Comment déguster un vin libanais – Episode 1 : se former le nez

Publié le Publié dans Dégustations

On dit « l’avoir dans le nez » qui est ne pas supporter quelqu’un. En matière de dégustation de vin libanais, avoir le vin dans le nez est une éducation. Le nez demeure votre premier outil d’exploration. Il est le réceptacle qui va préparer vos papilles. Petite initiation d’œnologie par Robert Moughanie, créateur du site Wineroutelibanon.com :

Dégustation de vins libanais pour les débutants : éduquer le nez et explorez !

Un nez de parfumeur créateur peut reconnaître des milliers de fragrances. Votre nez est en constante évolution et mémorise surtout les odeurs liées aux émotions, il s’en fait une bibliothèque. Mais il n’est pas seul parmi les outils de dégustation œnologiques, il fusionne avec le visuel, le gustatif et même le tactile. Nous verrons ces autres niveaux plus tard.

En premier lieu, avoir un nez curieux.

Ouvrir son univers olfactif, cela veut dire se former chaque jour aux parfums du quotidien. Sur les marchés, en cuisine, en forêt, au jardin, au potager, chez le fleuriste ou chez un parfumeur, peu importe le lieu où l’activité, parfaire votre odorat vous permettra d’identifier les arômes du vin, son âge et sa région d’origine.

Votre dégustation de vins libanais vous surprendra car il porte en lui une histoire, un climat et une culture uniques. C’est une rencontre, un voyage ! Avec un peu de de pratique, les Châteaux Saint Thomas, Châteaux Musa, Château Kefraya, Château Ksara, les domaines Clos de Cana, et Batroun Mountains entre autres, n’auront plus de mystère pour vous.

Ensuite, exercer sa mémoire olfactive.

Tout d’abord, verser le vin au tiers du verre. Faites-le tourner dans le verre pour exhaler tous les parfums, c’est ce qu’on appelle le « premier nez ». Puis humer une première fois, les arômes les plus volatiles se révèlent. Penser à votre petite librairie des senteurs, et faites un effort de noter les arômes qui vous passent par l’esprit. Peut-être qu’une sensation de chaleur va vous parcourir, avec une dominante d’alcool, ceci vous indiquera un vin très ensoleillé, tel est le cas par exemple d’un Château St Thomas Pinot Noir Rouge 2010, catégorie « Extase ». C’est un vin élégant, structuré et ample qui présente un bel équilibre entre fruits et épices. Ce vin libanais cultivé sur une colline de la vallée de la Békaa é été Médaille d’Or des meilleurs Pinot Noir du monde en 2014.

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Faites ensuite à nouveau tourner le verre en seconde fois. Le processus d’aération commence, c’est le « deuxième nez ». Les notes aromatiques plus complexes se font sentir par la ventilation du vin. Fouillez dans votre mémoire, vous l’avez aussi dans le nez ! Si vous ressentez une sensation de fraîcheur et de vivacité au nez, le vin proviendra d’un climat plus froid.

Avec le temps, votre voyage olfactif sur les terres des vins libanais va s’étendre. Vous saurez astucieusement reconnaître : les nuances aromatiques, l’intensité, la franchise, la fraîcheur, l’élégance, le boisé. Vous ne parlerez plus de « beau bouquet », mais d’alliances aromatiques. En reconnaître deux ou trois sera déjà un bon début, en comparant des vins. Ces caractéristiques se retrouveront en bouche. Rendez-vous dans un prochain article du blog de Wineroutelibanon.com, l’épisode 2, où nous vous parlerons des arômes du vin.

Mais pour l’instant, vous avez rendez-vous avec votre nez. Et si vous preniez le temps de respirer le monde autrement ?

« Tous les vins sont un voyage, mais le vin libanais vous réserve toujours une vraie surprise ». Robert Moughanie.

 

Crédit photo : pixabay

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